Quel monde se cache-t-il derrière les murs impénétrables, les volets et les rideaux fermés? Quelle est la position du spectateur dans un jeux de reflets? Regarde-t-il de l’intérieur vers l’extérieur ou l’inverse? Qu’est-ce qui se joue dans l’esprit de chacun d’entre nous à l’ombre de la pandémie?
Durant la pandémie du corona, la photographe Nele Van Canneyt a déambulé de jour et de nuit à travers le centre de Bruges, ses banlieues et Zeebrugge. Elle y a découvert des endroits cachés, fait des rencontres inattendues et eu des conversations surprenantes. Elle a pénétré ainsi dans un nouvel univers clos, fixant sur la pellicule la ville plongée dans le vide et le silence.
Ce silence est-il menaçant ou apaisant? Le vide suscite-t-il la mélancolie ou l’espoir pour l’avenir? Les photos de Van Canneyt se regardent comme un film qui plonge le spectateur dans son monde intérieur. Leur interprétation reste ouverte, permettant à chacun de formuler ses propres réponses et d’écrire son récit individuel. Son art se caractérise par un amour explicite pour l’espace et la couleur. Il présente des qualités graphiques puissantes et une charge émotionnelle qui raconte ou suggère une histoire.
L’exposition 'Nele Van Canneyt – Binnenland' est le premier projet de la série 'Mind the artist' de Musea Brugge. La commissaire de l’exposition est Han Decorte.