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Drieluik van Johannes de Doper en Johannes de Evangelist
Hans Memling (schilder)
1474. Deux sœurs et deux frères commandent à Hans Memling ce somptueux triptyque pour le nouvel autel dans cette église. Vous pouvez encore l’admirer à l’endroit pour lequel il a été fait. On peut lire en bas la date à laquelle Memling l’a achevé : 1479. En dehors des dimanches et des jours de fête, le triptyque était fermé et on voyait les quatre commanditaires en prière avec leurs saints protecteurs.
Par où faut-il commencer dans cette fête pour les yeux, avec ses couleurs superbes et ses nombreux détails d’une finesse incomparable ? Plus on regarde, plus on découvre de nouvelles choses. Commençons peut-être par les deux saints patrons de cet hôpital Saint-Jean : sur le panneau de gauche, Jean le Baptiste, celui qui annonça la venue de Jésus-Christ et qui le baptisa dans le Jourdain avant d’être lui-même décapité. À droite, Jean l’Evangéliste qui décrit une vision d’hallucination : nous voyons l’Apocalypse, la fin des temps, le livre sur lequel s’achève la Bible. Remarquez les détails monstrueux.
Les deux Jean se retrouvent à gauche et à droite sur le panneau central : le Baptiste avec à ses côtés l’Agneau de Dieu, qui représente le Christ, et l’Evangéliste avec la coupe empoisonnée qu’il doit boire. Marie trône au centre avec l’enfant Jésus, flanquée de deux saintes très aimées à l’hôpital : Catherine à gauche et Barbara à droite. Barbara était entre autres invoquée pour éviter une mort subite sans les derniers sacrements.
Admirez les vêtements superbement peints, le paysage avec les ruines et les bâtiments de la ville, les chapitres des colonnes avec des scènes de la vie des deux Jean. Et enfin, à droite du panneau central, on reconnaît la Kraanplaats, ici à Bruges, où des frères de cet hôpital sont en train de contrôler des tonneaux de vin. C’était un privilège que la ville leur avait octroyé et qui rapportait pas mal d’argent à l’hôpital Saint-Jean.
Un détail séculaire dans un tableau céleste.
Chef-d'œuvre flamand
En scrollant sur notre smartphone, en passant devant des panneaux publicitaires sur le chemin du travail ou le soir devant la télévision, nous voyons quotidiennement des centaines d’images, chose à laquelle nous sommes aujourd’hui tous habitués. Mais ce n’était pas le cas au xve siècle. Un retable monumental comme le retable des deux saints Jean devait faire forte impression à l’époque. De telles œuvres étaient destinées à être installées au-dessus d’un autel dans une église et, contrairement à ce qui se passe lorsqu’elles sont exposées aujourd’hui, leurs volets étaient fermés la plupart du temps. En entrant dans l’église, les fidèles ne voyaient habituellement que la face extérieure du retable, qui était souvent peinte en grisaille (dans des tons de gris). Les retables étaient uniquement ouverts aux grandes occasions : se dévoilait alors au public une scène plus vraie que nature, pleine de couleurs. Ceux qui ont vécu le passage de la télévision en noir et blanc à la télévision en couleur peuvent sans doute s’imaginer ce que devait ressentir le fidèle lambda devant un tel spectacle. Comme si un monde s’ouvrait littéralement à lui…
Détails
Inscription
tekst
(onderaan): . OPVS. IOHANNIS. MEMLING. ANNO. M. CCCC. LXXIX. 1479
Dimensions
linkerluik, hoogte: 193.2 cm
linkerluik, breedte: 97.1 cm
middenluik, hoogte: 193.5 cm
middenluik, breedte: 194.7 cm
rechterluik, hoogte: 193.3 cm
rechterluik, breedte: 97.3 cm
geheel, gewicht: 250 kg
linkerluik, breedte: 97.1 cm
middenluik, hoogte: 193.5 cm
middenluik, breedte: 194.7 cm
rechterluik, hoogte: 193.3 cm
rechterluik, breedte: 97.3 cm
geheel, gewicht: 250 kg
Identification
Collection
Catégorie
Nom d'objet
Numéro d'inventaire
O.SJ0175.I
Données ouvertes liées
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