Voici Bruges sous son plus beau jour ! La ville telle qu’elle grandit et prospère bien avant et aussi après 1400. D’abord en tant que centre marchand, puis peu à peu comme métropole européenne cosmopolite et enfin comme cité bourguignonne fastueuse.
Sur ces dix plaques de cuivre, Marcus Gerards représente Bruges avec une incroyable minutie. En image inversée, précisons-le, car les plaques servent à imprimer la carte de Bruges. Des moulins, des rues, des bâtiments, des maisons des nations, des palais urbains comme celui de Louis de Gruuthuse, même des terrains de jeu de paume : sur cette street view
avant la lettre, vous voyez vraiment tous les détails du centre de la ville.
Et de l’eau, beaucoup d’eau. Le commanditaire de la carte, la ville de Bruges, a demandé à Marcus Gerards de situer Bruges un peu plus près de la mer que la ville ne l’est en réalité, et aussi de représenter les voies navigables un peu plus larges qu’elles ne le sont vraiment. Car la mer et l’eau sont les artères qui assurent la prospérité de l’économie et du commerce brugeois.
Ces plaques de cuivre et la carte sont de purs objets promotionnels. Elles montrent la Bruges du xve siècle, mais elles sont réalisées en… 1562, avant tout pour vanter les mérites d’un nouveau canal, le Verse Vaart. Bruges veut se ressaisir, car la ville est dans une mauvaise passe : elle risque de perdre sa liaison avec la mer. Beaucoup de négociants déménagent à Anvers.
Raison de plus pour faire étalage de la gloire et de la beauté de la Bruges bourguignonne ! Pour mettre en avant la métropole que Bruges était, avec ses bâtiments prestigieux : le beffroi, les halles, l’hôtel de ville… Ils brillent aussi sur un autre chef-d’œuvre de cette salle : le tableau dit des « Sept merveilles de Bruges », un autre outil promotionnel. Prenez le temps d’observer les centaines de détails ! Et les objets dans cette salle. Certains viennent de bâtiments que vous pouvez repérer sur les plaques de cuivre si vous regardez attentivement !