Groeningemuseum - Salle 8B

Groeningemuseum - Salle 8B

Groeningemuseum - collection permanente
  • Rik Wouters est un pionnier de l’art moderne. Après une formation de sculpteur, il a bifurqué assez rapidement vers la peinture et le dessin. Parti de l’impressionnisme, il a évolué vers une forme de fauvisme caractérisée par des couleurs intenses, de fortes simplifications et une touche déliée instinctive.

    Avant la Première Guerre mondiale, Edgard Tytgat et Jean Brusselmans faisaient partie du cercle d’amis de Rik Wouters. Influencés au départ par lui, ils ont développé à partir des années 1920 leur propre langage formel.

    L’œuvre d’Edgard Tytgat a ainsi pris une tournure clairement linéaire et naïve. Tytgat trouvait son inspiration dans la vie quotidienne, le monde circassien et forain, le folklore et des contes orientaux teintés d’érotisme, qu’il mêlait à de curieux fantasmes.

    Jean Brusselmans s’est construit une œuvre singulière qui échappe à tout courant artistique. Il a développé un style synthétique dans lequel chaque forme est simplifiée. La composition est équilibrée et mûrement réfléchie. Tout au long de sa vie, il est resté fidèle à quelques thèmes : les paysages, les marines, les natures mortes et les portraits.

  • L’expressionnisme singulier de Tytgat est empreint d’une apparente naïveté et a souvent une connotation érotique. Comme cette étrange scène, inspirée des contes des mille et une nuits. « Amour et bonté », lisons-nous sur la banderole tenue par des anges. Ce doit être ironique, car nous voyons un cavalier armé d’un sabre, un serviteur noir et deux esclaves enchaînées, personnages qui sont observés par une femme effrayée. À vous d’interpréter cette scène, à la manière d’un rêve.

    Le Bruxellois Edgard Tytgat a passé son enfance à Bruges. En tant qu’artiste, il a créé un univers très personnel, avec des scènes de la vie quotidienne, du monde des cirques et des fêtes foraines, du folklore, des contes… Son expressionnisme est extrêmement singulier, empreint d’une apparente naïveté. Et souvent d’une touche d’érotisme.

    L’étrange scène que nous découvrons ici est inspirée par les contes orientaux des mille et une nuits. « Amour et bonté », dit la banderole qui flotte au vent. Ce doit être de l’ironie. Car nous voyons un cavalier armé d’un sabre, une esclave nue enchaînée et un serviteur noir. Derrière eux gît une femme aux mains ligotées, partiellement enveloppée dans un linge. À droite, une femme se bouche les oreilles en assistant à la scène. Dans le fond à gauche, une scène de lit se déroule dans une construction en forme de tente. S’agit-il du rêve d’un des personnages ?

    Bizarre, érotique, inventif, dans un style en apparence naïf : ce sont des mots qui caractérisent bien de nombreuses œuvres de Tytgat

  • Dans ce portrait fauviste, Rik Wouters applique des couleurs vives à coups de pinceau rapides. En laissant certaines parties de la toile non peintes, il a voulu capter la lumière. Gabriëlle Giroux et son époux Georges avaient une boutique de mode et une galerie à Bruxelles. Ils admiraient tant le travail de Wouters qu’ils lui proposèrent un contrat assorti d’un salaire mensuel et organisèrent en 1914 une exposition solo de ses œuvres.

    Nous avons le plaisir de vous présenter madame Gabriëlle Giroux, épouse de Georges Giroux. Le couple français tient une boutique de mode et une galerie à Bruxelles, et admire l’œuvre du sculpteur et peintre bruxellois d’origine malinoise Rik Wouters. En 1912, l’année où ce portrait est peint, ils lui proposent un contrat assorti d’un salaire mensuel, qui apporte enfin la stabilité financière à Wouters, alors âgé de trente ans. C’est du jamais-vu à l’époque dans l’art belge.

    Ici comme dans le reste de son œuvre, Wouters essaie de capter la lumière : il le fait en utilisant des couleurs vibrantes, intenses et contrastées. En travaillant par coups de pinceau rapides et nerveux. En mélangeant la peinture à l’huile avec de la térébenthine. Et aussi en laissant des parties de la toile non peintes. Rik Wouters avait découvert cette façon de peindre chez Paul Cézanne à Paris. Le résultat est un superbe exemple du fauvisme de Wouters.

    En 1914, les Giroux organisent une exposition solo consacrée à l’œuvre de Rik Wouters. Elle remporte un franc succès. Mais la Première Guerre mondiale éclate cette année-là, et deux ans plus tard, Rik Wouters meurt d’un cancer à Amsterdam. Il n’a que 33 ans.

  • Wouters était peintre autodidacte, mais il avait une formation académique de sculpteur. Cette sculpture plus grande que nature représente Nel, son épouse et sa muse. Plongée dans ses pensées, Nel se tient les bras croisés, dans ses vêtements de tous les jours. Le modèle en plâtre original d’après lequel 12 exemplaires ont été coulés dans le bronze après la mort de Wouters est conservé à Bruxelles.

  • Vêtue d’une robe à carreaux noirs et blancs qui ne passe pas inaperçue, la femme du peintre est assise en train de lire dans un intérieur domestique. Brusselmans s’est fréquemment inspiré de son environnement direct, tandis que de nombreux objets réapparaissent constamment dans son œuvre : la conque, le buste, une copie de L’Esclave mourant de Michel-Ange. Il a ordonné des plans, lignes, formes, structures, schémas et couleurs pour en faire un tout équilibré.

    Nous contemplons ici une nature morte, même si on ne s’attend pas à trouver une figure humaine dans ce genre de tableau. C’est Marie-Léonie Frisch, la femme du peintre Jean Brusselmans, qui est en train de lire dans un intérieur domestique. Elle porte une robe noire et blanche à carreaux qui ne passe pas inaperçue.

    Jean Brusselmans s’est souvent inspiré de son environnement direct, comme ici. De nombreux objets réapparaissent dans d’autres œuvres, notamment le coquillage sur la petite table et le buste sculpté, une copie de L’Esclave mourant de Michel-Ange. Marie aussi est pour ainsi dire un objet.

    Dans les natures mortes, la composition est très importante. C’est aussi le cas ici. Tout est minutieusement ordonné, pour former un ensemble équilibré, qui a quelque chose de schématique. Les plans, les lignes, les formes, les structures, les schémas, les couleurs intéressent Brusselmans. Les émotions nettement moins. Chez beaucoup de ses contemporains expressionnistes, c’est le contraire : les émotions sont au cœur de la peinture. Brusselmans s’entêtait donc à ne pas vouloir être classé dans l’expressionnisme.

    La famille Brusselmans a souvent vécu dans la misère. Jean Brusselmans ne vendait pas beaucoup. Un des rares collectionneurs à acheter ses œuvres était l’industriel courtraisien Tony Herbert. C’est en faisant l’acquisition des chefs-d’œuvre de sa collection que le musée a constitué une bonne partie de son ensemble d’œuvres relevant de l’ « expressionnisme flamand ».

    Pour en savoir plus sur l’acquisition de cette collection, poussez sur le bouton vert. Nous vous avons déjà proposé ce commentaire précédemment.

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  • Fauvisme et expressionnisme
  • Conte oriental 🎧44
  • Portrait de Madame Giroux 🎧45
  • Soucis domestiques
  • Le Grand Intérieur 🎧46

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