À Bruges, la peinture du XVIIe siècle fut dominée par Jacob van Oost I. Le peintre fit un séjour de quelques années en Italie, où il fut fortement influencé par l’œuvre du Caravage. Dans l’esprit de la contre-réforme, Van Oost a peint de nombreux retables pour des églises et des couvents brugeois. Il a aussi fait carrière en tant que portraitiste de la bourgeoisie. Son fils Jacob van Oost II s’est fait connaître à son tour comme portraitiste et peintre d’histoire brugeois.
La peinture baroque flamande affiche une tendance marquée à la spécialisation. Dans les grands foyers artistiques qu’étaient Anvers et Bruxelles, certains artistes se consacraient aux tableaux d’histoire, souvent monumentaux : des scènes historiques, bibliques ou mythologiques.
D’autres peintres se spécialisaient dans les portraits, les paysages, les tableaux de genre – des scènes de la vie quotidienne – ou les natures mortes. Des peintres se perfectionnaient même dans des sous-genres de la nature morte, comme le tableau de fleurs, la nature morte de fruits, le tableau animalier ou la nature morte en trompe-l’œil, dans laquelle la symbolique de la vanitas ou fugacité des choses était abordée.
Ces divers genres étaient en vogue auprès des collectionneurs d’art et occupaient une place importante dans leurs cabinets d’objets d’art et de curiosités.
Dieu le Père, coiffé de la tiare, montre le Christ, son Fils, qui dévoile ostensiblement ses plaies. Au-dessus d’eux, le Saint Esprit plane sous la forme d’une colombe. L’iconographie remonte à une gravure de Dürer. Cette composition, dont il existe plusieurs versions, est attribuée à l’atelier du peintre anversois Artus Wolfordt.
Dans ce tableau monumental, nous voyons l’énorme influence que Rubens a eue sur le peintre Jan van den Hoecke, jeune collaborateur du maître dans les années 1630. La scène de l’Ancien Testament montre Jacob demandant pardon à genoux à son frère jumeau Esaü, l’aîné des deux, pour le tort qu’il lui a causé des années auparavant en le privant de son droit d’aînesse et de la bénédiction de leur père Isaac.
Ce mystérieux panneau est une des toutes premières œuvres de De Crayer. Il met en scène le roi Saül – le personnage agenouillé – qui fait appel à une sorcière pour évoquer l’esprit de feu le prophète Samuel. Samuel lui annonce sa mort prochaine. La scène à droite à l’arrière-plan montre comment Saül trouvera la mort le lendemain : vaincu par les Philistins sur le champ de bataille, il se jette de désespoir sur sa propre épée.